Pharaons et fake news
Une vidéo supposée montrer la construction des pyramides d’Égypte fait actuellement le buzz sur les réseaux sociaux. Comme le rapporte BFM, cette séquence d’une minute, massivement partagée sur X, YouTube et TikTok, prétend dévoiler des « images d’archives » de l’édification des monuments. En réalité, il s’agit d’une création intégrale générée par intelligence artificielle, qui s’éloigne radicalement de la réalité historique tout en démontrant les capacités croissantes de cette technologie.
Godzilla au pays des pharaons
Le contenu de cette vidéo défie toute vraisemblance historique. « Dans la vidéo, des hommes de plus de 3 mètres soulèvent d’énormes blocs de pierre, on croirait une parodie d’Astérix », détaille BFM. La séquence présente également des embarcations en pierre flottant miraculeusement sur le Nil et des statues prenant vie, multipliant les aberrations historiques. Pourtant, la qualité technique des images témoigne des progrès réalisés dans le domaine de la génération vidéo par IA, avec un rendu visuel particulièrement soigné malgré ces incohérences narratives.
Quand l’histoire devient un mème
La science-fiction s’invite dans l’archéologie
Si certains créateurs de contenu s’efforcent de produire des reconstitutions historiques rigoureuses à l’aide de l’IA, cette vidéo illustre la tendance inverse : celle d’une utilisation spectaculaire mais trompeuse de la technologie. Les véritables documentaires historiques, basés sur des recherches archéologiques et scientifiques approfondies, se retrouvent ainsi confrontés à une concurrence déloyale de contenus accrocheurs mais fantaisistes.
Le vrai défi : démêler le vrai du faux
« Fort heureusement, la majorité des internautes prend la vidéo avec ironie, d’autres se disent exaspérés de ces contenus faux de moins en moins crédibles », observe BFM. Dans un contexte où la frontière entre réel et artificiel devient de plus en plus poreuse, la capacité du public à distinguer le vrai du faux s’annonce comme l’un des enjeux majeurs des années à venir.