Une loi qui fait jaser. Le Parlement de Californie vient de franchir un pas audacieux dans l’univers futuriste de l’intelligence artificielle (IA). Comme le rapporte le journal économique La Tribune, les élus californiens ont adopté une loi visant à encadrer les modèles d’IA générative.
Prévenir plutôt que guérir. L’objectif de cette loi ? Éviter que ces « cerveaux artificiels » ne provoquent des catastrophes dignes d’un film de science-fiction. Les développeurs de ces systèmes d’IA devront désormais les soumettre à des tests rigoureux et simuler des cyberattaques pour en évaluer la sécurité. Exit les menaces de prison pour les contrevenants, mais gare aux amendes salées !
La Silicon Valley en ébullition
Les géants de la tech grincent des dents. Du côté des géants de la tech, c’est la douche froide. OpenAI, la société derrière le célèbre ChatGPT, craint un exode des cerveaux et des start-ups vers des cieux moins régulés. Certains chercheurs, comme Anima Anandkumar de CalTech, jugent la loi irréaliste : « Comment prévoir toutes les utilisations néfastes possibles d’une IA ? », s’interroge-t-elle sur X (ex-Twitter). Même Nancy Pelosi, figure influente du parti démocrate, exprime ses réserves, estimant que la loi pourrait freiner l’innovation plutôt que la protéger.
Des soutiens inattendus. Pourtant, cette réglementation trouve des appuis surprenants. Elon Musk, patron de Tesla et de X, habituellement allergique aux contraintes légales, approuve l’initiative. Plus étonnant encore, Geoffrey Hinton, considéré comme le « parrain de l’IA » pour ses travaux pionniers dans le domaine, apporte son soutien. « Les puissants systèmes d’IA sont incroyablement prometteurs, mais ils présentent des risques également très réels, qui doivent être pris très au sérieux », a-t-il souligné dans une tribune du magazine Fortune.
Cette loi californienne fait écho à une réglementation similaire adoptée en mars par le Parlement européen. L’Europe impose déjà aux développeurs d’IA de fournir des informations détaillées sur les données utilisées pour « entraîner » leurs systèmes et de respecter les droits d’auteur. La Californie, berceau de l’innovation technologique, suivra-t-elle le même chemin ? La balle est maintenant dans le camp du gouverneur Gavin Newsom, qui a jusqu’au 30 septembre pour signer la loi ou y opposer son veto. Quoi qu’il décide, le débat sur l’encadrement de l’IA ne fait que commencer.
Visuel généré via IA par Marine Rondolotto