L’intelligence artificielle bouscule le monde de l’art, et le festival LA FAMEUSE à Gignac en est une preuve supplémentaire. Comme le rapporte le Midi Libre, Aurélien Bidaud, graphiste basé à Saint-Jean-de-Fos, a créé l’affiche de cet événement en utilisant l’IA.
Nature et technologie : un mariage inattendu
Dans son studio niché au cœur de Saint-Jean-de-Fos, Bidaud cultive une ambiance « Nature Peinture », nom de son entreprise de création visuelle. Cette atmosphère unique a nourri son inspiration pour l’affiche de LA FAMEUSE, un festival dont il a également trouvé le nom. Le concept de « symbiose entre l’homme et la nature » est au cœur de sa création, reflétant une sensibilité écologique profonde. Cette approche s’inscrit dans une riche tradition d’affiches de festival, que Bidaud considère comme « un héritage des années 68 » et « un regard panoramique sur la création (visuelle) contemporaine française », comme le rapporte le Midi Libre.
L’IA : nouvel outil ?
Contre toute attente, Bidaud révèle avoir utilisé l’IA pour générer l’image du festival. « Lorsque j’ai découvert l’IA, il y a deux ans, j’ai vraiment flippé, je me suis dit que c’était la fin du métier », confie-t-il au Midi Libre. Cependant, son expérience l’a amené à reconsidérer cette technologie : « À l’usage, c’est un nouveau métier qui émerge. L’IA, c’est juste un outil qu’il faut apprendre à maîtriser et ce n’est pas à la portée de tout le monde ». Cette révélation souligne le défi que représente l’intégration de l’IA dans les processus créatifs traditionnels.
L’art de dompter les algorithmes
Loin d’être une simple pression de bouton, l’utilisation de l’IA en art requiert une expertise pointue. Bidaud souligne l’importance d’une solide culture visuelle et d’une connaissance approfondie de l’histoire de l’art pour tirer le meilleur parti de cet outil. « J’ai passé trois jours à écrire le prompt », explique-t-il, mettant en lumière la complexité du processus.
Cette expérience a renforcé sa conviction que l’IA, bien que puissante, nécessite toujours la direction artistique et l’expertise humaine pour produire des œuvres significatives. Fort de cette perspective, Bidaud envisage désormais de former d’autres créatifs à l’utilisation de l’IA.
Crédits image: Aurélien Bidaud