Attention, ChatGPT boit la tasse ! Une étude révolutionnaire, rapportée par Windows Central, vient de mettre en lumière l’appétit insatiable de ChatGPT pour l’or bleu. Le chatbot d’OpenAI, basé sur le modèle GPT-3, consommerait jusqu’à quatre fois plus d’eau pour son refroidissement que ce que l’on pensait jusqu’à présent. Cette découverte, issue de l’étude « Making AI Less Thirsty », soulève de sérieuses questions sur l’impact environnemental de l’intelligence artificielle.
Les data centers ont chaud. Mais pourquoi diable ces IA ont-elles besoin d’autant d’eau ? Pour garder la tête froide, tout simplement. Les centres de données qui hébergent ces modèles complexes génèrent une chaleur intense, nécessitant des systèmes de refroidissement gourmands en eau. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg : l’étude se base sur GPT-3, un modèle déjà daté.
Que dire alors des versions plus récentes et plus sophistiquées ? À titre de comparaison, « une étude séparée a indiqué que le modèle GPT-4 d’OpenAI utilise jusqu’à 3 bouteilles d’eau pour générer seulement 100 mots », explique Windows Central. De quoi faire réfléchir avant de demander à ChatGPT de nous écrire notre prochain roman !
L’IA : ange ou démon pour l’environnement ?
Les géants de la tech dans le brouillard. Cette soif démesurée de l’IA met à mal les objectifs de durabilité des géants de la tech. Microsoft, par exemple, qui s’est engagé à devenir carbone-négatif d’ici 2030, se retrouve face à un dilemme cornélien. D’un côté, l’entreprise investit massivement dans l’IA, de l’autre, elle doit composer avec une consommation d’eau qui représente déjà 22,5% de son utilisation totale. Google et Meta ne sont pas en reste, avec chacun 17% de leur consommation d’eau dédiée à ces technologies voraces. Cependant, certains argueront que l’IA pourrait aussi être un atout dans la lutte contre le changement climatique, en optimisant par exemple la gestion des ressources. Mais à quel prix hydrique ?
Une IA plus verte, mission impossible ? L’industrie de l’IA se trouve donc à la croisée des chemins. Comment concilier l’innovation technologique avec la préservation de nos ressources naturelles ? « La forte demande en électricité et en eau de l’IA générative nuit subrepticement aux objectifs de durabilité et environnementaux des grandes entreprises technologiques », souligne Windows Central.
Visuel généré via IA par Arnaud Templier