Feux d’artifice et IA embrasent le ciel de Los Angeles

par | 24 Sep 2024

Une explosion de créativité. L’artiste chinois Cai Guo-Qiang a récemment fait vibrer Los Angeles avec un spectacle pyrotechnique d’un nouveau genre. Comme le rapporte The Guardian, ce maître des explosions artistiques a collaboré avec l’intelligence artificielle pour créer un événement éblouissant au Coliseum. L’objectif ? Explorer le destin de l’humanité face à l’IA à travers une performance visuelle unique.

Un duo explosif. Au cœur de cette création se trouve « AI Cai », un outil d’IA sur mesure conçu pour l’artiste. Nourri des archives de Cai et des œuvres de penseurs qu’il admire, cet assistant virtuel a contribué à façonner le spectacle. L’événement a mobilisé pas moins de 10 000 explosifs et, fait inédit aux États-Unis, 2 300 drones porteurs de feux d’artifice. Cai Guo-Qiang explique au Guardian : « L’IA m’apporte plus d’anxiété, mais aussi de la fraîcheur. C’est similaire à l’utilisation de la poudre à canon. Il y a toujours des surprises et de l’inattendu. On veut la contrôler, mais elle reste toujours incontrôlable. C’est comme l’IA. »

L’art face à la machine : un mariage contre-nature ?

Défis et paradoxes. Ce mariage entre l’art viscéral de Cai et la froideur numérique de l’IA soulève des questions. Comment un médium aussi physique et éphémère que les feux d’artifice peut-il traduire les subtilités d’une réflexion sur l’intelligence artificielle ? Les défis logistiques et techniques ont été considérables, rappelant que malgré les avancées technologiques, l’art reste profondément ancré dans le tangible. Cai a toutefois tenu à rassurer sur l’impact environnemental, soulignant l’utilisation de matériaux biodégradables et de colorants organiques.

Un spectacle ambigu. La performance a oscillé entre beauté éblouissante et moments d’inquiétude calculée. Des motifs complexes d’explosions ont parcouru les gradins, tandis que des drones dessinaient des formes énigmatiques dans le ciel crépusculaire. Les réactions du public ont été aussi diverses que le spectacle était riche, certains y voyant une célébration du potentiel de l’IA, d’autres une mise en garde contre ses dangers. « Aujourd’hui, je veux appeler l’IA à sortir, lui dire d’arrêter de se cacher dans l’ordinateur, » explique l’artiste au Guardian. « Mec, sors. Montre-nous ce que tu sais faire. » 

Visuel généré via IA par Jean-Michel Falciasecca