L’IA s’invite dans le monde pixelisé du jeu vidéo. Google a dévoilé GameNGen, un moteur de jeu basé sur l’intelligence artificielle capable de générer lui-même les graphismes et les fonctionnalités d’un jeu vidéo. Cette information, rapportée par le site jeuxvideo.com, marque une étape significative dans l’évolution de l’industrie du jeu.
Doom ressuscité par les neurones artificiels. Pour sa première démonstration, GameNGen s’est attaqué à un monument du jeu vidéo : Doom, le célèbre FPS (First Person Shooter) de 1993. Le résultat est à la fois impressionnant et déconcertant. Comme l’explique jeuxvideo.com, « l’image se transforme parfois en une bouillie indistincte et certains objets apparaissent, disparaissent aléatoirement quand ils ne se déplacent pas juste tout seul ». Malgré ces imperfections, le fait de voir du gameplay généré sans aucun asset créé manuellement soulève de nombreuses questions sur l’avenir du développement de jeux.
L’IA peut-elle vraiment créer le prochain hit vidéoludique ?
Une créativité artificielle encore limitée. La démonstration de GameNGen soulève plusieurs interrogations cruciales. Tout d’abord, quelle sera la capacité de ce moteur à créer des œuvres originales, sans s’appuyer sur des assets préexistants ? De plus, face aux évolutions graphiques majeures qu’a connu l’industrie ces dernières décennies, comment GameNGen pourra-t-il rivaliser avec les moteurs traditionnels en termes de qualité visuelle et d’innovation ?
Des performances qui font grincer les manettes. Les contraintes techniques actuelles de GameNGen sont également à prendre en compte. Comme le souligne jeuxvideo.com, « le Doom créé sous GameNGen a nécessité d’entraîner l’IA sur le jeu original et le résultat final tourne à un peu plus de 20fps ». Cette dépendance à un jeu préexistant est un obstacle majeur à surmonter. De plus, le taux de 20 images par seconde est considéré comme faible dans l’industrie du jeu vidéo moderne, où 60 fps est souvent la norme pour une expérience fluide. Cette limitation pourrait affecter significativement la jouabilité et l’immersion.
Néanmoins, la capacité de l’IA à générer en continu des images et des interactions reste une prouesse remarquable. Si Google parvient à résoudre ces problèmes de performance et de dépendance, GameNGen pourrait bien transformer la création de jeux vidéo, ouvrant la voie à des processus de développement plus rapides et plus flexibles.