Un pinceau rebelle face à la vague IA. Alors que l’intelligence artificielle générative envahit le monde de la tech, une application populaire de dessin sur iPad fait de la résistance. Comme le rapporte le site iPhon.fr, Procreate, qui édite un outil d’illustration numérique, a pris une décision à contre-courant : refuser catégoriquement d’intégrer l’IA générative dans ses fonctionnalités. Cette position tranche radicalement avec la tendance actuelle observée chez les géants du secteur tels qu’Apple, Google, Adobe ou Microsoft.
L’IA, ce n’est pas de l’art ! Procreate n’y est pas allé par quatre chemins pour exprimer sa position. Dans une déclaration publique, l’entreprise a affirmé sans détour que « L’IA n’est pas notre avenir », explique le média iPhon.fr. Procreate va même plus loin en estimant que « l’IA générative est en train de détruire l’humanité des choses » et qu’elle est « construite sur une base de vol ». Des mots forts qui résonnent comme un manifeste dans un monde de plus en plus tourné vers l’automatisation et l’assistance artificielle.
L’IA dans l’art : révolution ou régression ?
Le génie artificiel frappe à la porte. Il serait naïf de nier les avantages potentiels de l’IA générative dans le domaine artistique. De nombreuses applications concurrentes ont déjà intégré avec succès des fonctionnalités basées sur l’IA, offrant aux artistes de nouveaux outils pour stimuler leur créativité, générer des idées ou automatiser certaines tâches répétitives. En refusant catégoriquement cette technologie, Procreate prend le risque de passer à côté d’une opportunité d’innovation majeure qui pourrait redéfinir les contours de la création numérique.
L’artiste avant tout, une philosophie assumée. Malgré ces risques, Procreate assume pleinement sa décision, la considérant comme « la plus passionnante et la plus fructueuse » pour sa communauté. L’entreprise justifie sa position par un profond respect pour « les compétences durement acquises » de ses utilisateurs. De plus, Procreate met en avant sa politique de confidentialité stricte : « l’application n’a pas accès à l’art créé sur son application » et « l’activité des utilisateurs n’est pas suivie dans ses applications », souligne iPhon.fr. Dans un monde où la protection des données devient un enjeu majeur, cette approche pourrait bien séduire les artistes soucieux de préserver l’intégrité de leur travail et la confidentialité de leur processus créatif.
